Ségou'Art

Festival sur le Niger 2025

Du 04 au 09 février 2025

Theme : « Diversité culturelle, paix et unité »

 

 

L’intervention du parrain du Colloque de Ségou, Amadou Koita, ministre des maliens de l’extérieur

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AMADOU KOITA A SEGOU’ART/FESTIVAL SUR LE NIGER 2020
« Notre rôle…doit être de construire des ponts entre les peuples et non des murs »
Dans le cadre de la 16ème édition de Ségou’Art/Festival sur le Niger qui coïncide avec la 14ème édition du Colloque de Ségou, des éminents universitaires du continent, de la diaspora et d’ailleurs ont été conviés pour explorer le thème « Migrations et identité ». En sa qualité de Ministre des Maliens de l’extérieur, Amadou Koita a parrainé le Colloque de Ségou.
En sa qualité de parrain du Colloque de Ségou, Amadou Koita, ministre des maliens de l’extérieur, a estimé que le choix de la thématique démontre une fois de plus que ce festival n’est pas qu’un évènement ludique, mais aussi et surtout un espace d’échanges et une tribune d’expression des questions d’intérêt national.
Il a estimé que le phénomène migratoire constitue aujourd’hui un enjeu politique, socioculturel et économique majeur pour notre pays. Selon lui, les débats actuels sur les questions migratoires sont assez riches et ambivalentes parce que d’une part il y a une tentative de remise en cause d’un des plus vieux phénomènes qu’est la libre circulation des hommes, phénomène qui pourtant a contribué à la formation de la civilisation universelle et d’autre part la mondialisation qui se veut un processus d’intégration mondiale. « Les migrants constituent incontestablement le véritable vecteur de l’épanouissement culturel du monde. C’est pourquoi, nous saluons le choix de la thématique », a-t-il indiqué.
Le Ministre a ajouté qu’il est clair qu’on ne peut pas réduire la gestion des migrations à la dimension politique, à des effets économiques, ni à une simple coexistence de cultures différentes sur un même territoire. Selon lui, ces aspects viennent compléter la défense et la promotion de la personne humaine, la culture de la rencontre des peuples et de l’unité pour la construction d’une culture universelle. « Entant que décideurs politiques, notre rôle est d’associer nos efforts à tous ceux qui s’emploient à défendre le droit de chacun à vivre avec dignité dans un monde plus apaisé », a-t-il déclaré.
Ceci étant, il a indiqué que c’est conscient des opportunités et des réalités complexes dans le domaine de la migration, les plus hautes autorités du Mali ont fait de sa gestion une priorité. « Pour concrétiser cette volonté, des outils stratégiques et politiques ont été conçus par l’Etat pour sa gestion », a-t-il déclaré. Avant d’énumérer : la Politique National de Migration (PONAM) et son Plan d’Actions élaborées en 2014 ; le Centre d’Information et de Gestion des Migrations (CIGEM) comme observatoire national des migrations opérationnalisé en 2019 ; l’Accord de siège entre la Commission de l’Union africaine et le Gouvernement du Mali signé en 2019 à Addis-Abeba. « Ce Centre est un dispositif africain de veille des flux migratoires pouvant contribuer à l’amélioration de l’état des connaissances sur la migration au niveau continental », a-t-il indiqué.
Mais, qu’à cela ne tienne, il dira que dans le contexte actuel, il est donc impératif pour la communauté internationale de traiter la question de migration avec humanisme. Avant de déclarer : « Notre rôle aujourd’hui en tant qu’acteurs doit être de construire des ponts entre les peuples et non des murs ». Enfin, le ministre a indiqué qu’il est convaincu qu’ensemble, nous devons combattre les discours de haine contre les migrants et œuvrer à la construction d’un monde plus juste où les migrants comme tous les acteurs contribuent à l’harmonie dans un élan de solidarité.
Pour terminer, le ministre a rappelé la réflexion d’un penseur. « Notre identité culturelle contribue à notre équilibre. Les personnes pouvant encore ressentir leur propre culture en tirent une force et voient leur moi s’accroître et par là deviennent plus résistants. Celles qui perdent leur identité culturelle en entrant dans un système autre par le bas de l’échelle se sentent dévaluées. Ceci nous fait dire que ce n’est en rien la pauvreté qui crée la misère, mais la perte d’identité culturelle, la perte de l’âme que nous considérons comme un véritable fléau », a-t-il indiqué.
Assane Koné

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